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« La vanité a cela d'étrange qu'elle exprime à la fois l'idée de ce qui est vain ou précaire, et une forme de frivolité désinvolte, voire d'orgueil démesuré de l'être humain. Bref, comme le souligne l'étymologie du terme, la vanité est ce qui est "enflé de vide". A cela s'est ajoutée une connotation spirituelle ou existentielle : la mort est l'inévitable sanction d'un monde où nos vies, superficielles, ne sont que temporaires. Il y a de quoi être angoissé ! Aussi les vanités, souvent avec ironie, nous offrent-elles une alternative : le rejet des plaisirs mondains jugés illusoires, ou l'acceptation, sinon joyeuse du moins méditative, de cette condition toute humaine. 

Pauline Petit :in France culture : https://www.radiofrance.fr/franceculture/comment-les-peintures-de-vanites-ont-elles-evolue-le-genre-en-5-oeuvres-2373808

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Je parle du quotidien. Dans mes paysages urbains tout comme dans mes représentations de fleurs, il y a une magnification de l’ordinaire, qui au travers d’un cadrage presque cinématographique, souligne l’étrangeté du quotidien.

Il m’a semblé intéressant de reprendre le thème des fleurs. Tombé dans une forme de désuétude dans l’art contemporain, le bouquet résonnait comme quelque chose de ringard, comme une petite note de naphtaline sur un fond de papier peint…

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La facture est lisse sans épaisseur, un travail classique que viennent parfois contredire des techniques de gouttes et de projection héritées de la peinture de théâtre.

Néanmoins, dans le chatoiement baroque des formes et des couleurs emprunté au XVIIe siècle, persiste l’expression de la beauté fragile et du temps.

 

Et, au-delà de la virtuosité de la nature à laquelle doit répondre celle du peintre, subsiste alors l’interrogation sur l’orgueil de notre monde.

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